Paternité, une métamorphose décryptée

par Damien

Ce n’est pas une mode qui passera. Les papas d’aujourd’hui sont là. Ils veulent s’impliquer et exister auprès de leur(s) enfant(s).

De plus en plus d’études scientifiques se penchent sur ce phénomène et le reportage « Paternité, une métamorphose décryptée » diffusé sur Arte nous fournit quelques éclairages.

Voici ce que j’en retiens :

✅ Le système hormonal des hommes est impacté par la paternité, avec un baisse de la testostérone et une augmentation de l’ocytocine (donc diminution des comportements agressifs et à risque au profit de comportements affectueux)

✅ Les pères sont tout aussi capables que les mères de reconnaître les pleurs de leurs bébés, d’interpréter leur sens et d’entrer dans une synchronie avec le bébé (même comportement et alignement de l’activité du cerveau)

✅ Dans le règne animal, plus le père est impliqué, plus les chances de survie du bébé sont élevées

L’implication des pères (soins, jeux avec l’enfant) est le facteur clé de la métamorphose que connaissent les pères. Pas d’implication, pas de métamorphose 

L’organisation sociale et le rythme de vie impactent massivement la possibilité qu’un père s’implique (exemple du reportage : chasseurs-cueilleur très impliqués, éleveurs absents toute la journée pour faire paître le bétail peu impliqués) 

✅ Le fait qu’un père soit impliqué impacte la manière dont son fils sera père à son tour : plus il est impliqué, plus les chances que son fils le soit sont élevées

Le meilleur pour la fin :

✅ Les sociétés où les pères sont les plus impliqués sont les moins belliqueuses, celles qui sont moins enclines à faire la guerre

Impliquer les pères est donc déterminant pour eux, pour leurs enfants, pour les mamans, pour notre société.

Que ce soit dans l’éducation des hommes d’aujourd’hui ou la mise en place de moyens pour être présent en tant que père, beaucoup de chemin reste à faire mais le changement est là. Il n’a pas attendu les volontés politiques pour s’opérer. L’humain est simplement revenu à ce qui lui était le plus naturel.