Quoi ? Alors ce n’est pas bon de féliciter son enfant ? Pas tout à fait, c’est plus subtil que ça :
Carol Dweck, psychologue sociale professeure à l’Université de Stanford affirme que la manière dont ont valorise un enfant conditionne la perception qu’il a de ses capacités ainsi que ses motivations.
Elle s’est aperçue que les enfants que l’on valorise pour leurs succès vont avoir tendance à chercher la facilité tandis que ceux que l’on valorise pour leur efforts recherchent le défi.
Ça paraît plus ou moins logique non ? Mais pourquoi les enfants que l’on félicite pour leurs succès cherchent-ils la facilité ?
D’après Carol Dweck, ces enfants ont été étiquetés « enfant qui réussit ». Ce qui importe pour eux, afin d’être bien perçus par les adultes, c’est de correspondre à cette étiquette et d’enchainer les victoires, peu importe si elles ne demandent pas d’efforts.
Autre élément, ces enfants ont une perception de leurs capacités comme étant fixes et non évolutives. La conséquence est que lorsqu’ils se confrontent à une situation trop difficile, ils en déduisent qu’ils ne sont pas assez intelligents pour la résoudre et qu’il vaut mieux abandonner.
À l’inverse, les enfants valorisés par leurs efforts ont une vision de leurs capacités comme étant évolutives. Si un problème est difficile, ils vont avoir tendance à passer plus de temps à essayer de le résoudre. S’ils n’y parviennent pas ils ne se dévaloriseront pas. Car même si la tâche n’est pas accomplie ils ont travaillé dur et ont tiré des enseignements de cet exercice.
Imagine maintenant que l’on t’ait éduqué(e) comme ça. Avec le goût du défi, avec le goût de l’effort et non du résultat.
Est-ce que ça aurait changé quelque chose à ta vie ?