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Des crèches vides à la rentrée

par Damien

Porter des valeurs humaines en petite enfance en 2024 est un vrai défi. Certaines crèches, et les personnes qui les font vivre y parviennent non sans difficulté. D’autres, malheureusement, sombrent littéralement, rongées par le profit à tout prix, où sur les feuilles Excel « ça passe », où celles et ceux qui sont censé.es donner de la bienveillance aux enfants ne sont plus capable de s’en donner une once.

Augmenter les salaires ne suffira pas, donner 2-3 avantages ne suffira pas. Dégoûté.es par le métier, plus exactement par les conditions dans lesquelles il est donné d’exercer, les professionnel.les de la petite enfance quittent les crèches et n’y reviennent plus. Les personnes embauchées à leur place, sans qualifications particulières, ne font que passer dans cet enfer où le seul le choix est de fuir ou d’être complice.

Les articles s’enchaînent, les accidents, les burn-out sans que rien ne bouge, sans que rien de significatif ne soit fait. Je ne comprend pas cette manie d’attendre que tout ait brûlé pour envoyer trois seaux d’eau. Pendant ce temps de gens souffrent et espèrent, jusqu’à s’épuiser totalement, tenus par des valeurs humaines indéfectibles.  

Alors ce qui devait arriver arriva. Les bâtiments sont là, les jouets sont là, les belles vitrines sur lesquelles des principes vendeurs sont affichés sont là. Mais il n’y aura personne pour vous dire bonjour, pour accompagner votre enfant sur les premières marches de la vie. 

Lassé.es de constater que le seul chemin qui se dessine pour elles et eux, mène à l’épuisement professionnel, à un risque d’erreur énorme, à une qualité d’accueil déplorable et à mille lieues de ce qui pourrait être « le basique ». Les pros de la petite enfance, s’en vont.