S’il y a bien une question que se pose un futur papa, c’est comment trouver sa place ?
On m’a toujours parlé d’un déclic, « c’est à ce moment que je me suis senti père ». Un peu comme si d’un coup d’un seul la transformation se faisait, d’elle-même. Le déclic vient et on trouve soudainement sa place, comme un évidence.
Sauf que… si le déclic ne vient pas ? Comment fait-on ?
Pour ma part je ne l’ai pas eu, cette grande illumination. D’ailleurs, je pense qu’il s’agit plus d’une prise de conscience que d’une transformation. Parce que toute transformation nécessite une action.
Ici l’action se résume en quelques mots : prends-soin de ton bébé !
Comme je te l’explique dans la vidéo, c’est ça qui te change. Biologiquement et psychologiquement.
Être papa c’est nouveau, c’est plein d’imprévus, c’est perdre le contrôle, c’est se sentir incapable, mais surtout c’est essayer et être là. Oublie la performance, ici il est question d’efforts et de se dépasser et d’aimer.
Alors à toi le papa qui a peur de ne pas trouver sa place, ou qui n’y parvient pas, je te le dis : aies confiance en tes capacités à être un bon père et fonce !
Voilà les schémas et les références que j’ai utilisés pour réaliser cette vidéo :
Le soutien apporté par les pères contribue au développement des capacités cognitives et langagières des enfants à travers les âges, de même que pour le développement de leurs conduites sociales et émotionnelles. (Varghese & Wachen, 2016)
L’engagement paternel sur le plan scolaire au cours de l’enfance est associé à de meilleurs résultats scolaires ainsi qu’au plaisir qu’éprouvent les enfants à aller à l’école. (Nord & al., 1997)
Les enfants dont le père est très engagé démontrent un niveau plus élevé de bien-être personnel, de meilleures compétences cognitives ainsi que plus d’empathie. (Radin & Sagi, 1992)
Un père très engagé auprès de son enfant à l’adolescence prévient le développement de conduites délinquantes et la détresse émotionnelle chez ce dernier. (Harris & Marmer, 1996)
Devenir parent développe un réseau neuronal général de la prise en soin parentale (consistant d’un parent à l’autre – homme ou femme). Ce réseau comprend deux systèmes : Le réseau de traitement émotionnel (structures subcorticales et paralimbiques), associé à la vigilance, l’attention, la récompense et la motivation / Le réseau de traitement cognitif (strucutres fronto-polaires, préfrontales, temporo-pariétales), associé à la compréhension sociale et l’empathie cognitives. (Abraham & al., 2014)
Le niveau de testostérone est corrélé à un ensemble de comportements antisociaux (conduites à risque comme la prise de drogue ou la délinquance) chez tout type d’individu. (Dabbs & Morris, 1990)
Quand les hommes vivent une relation stable et deviennent pères, leur taux de testostérone diminue fortement. De plus, les pères qui s’impliquent au moins trois heures dans la prise en soin journalière de leur enfant présentent un niveau inférieur de testostérone que ceux qui ne s’impliquent pas. (Gettler & al., 2011)
Un haut niveau de testostérone est associé à un fort risque de développer un cancer de la prostate. (Parsons & al. 2005)
L’auto-efficacité (croyance en sa capacité à réaliser une tâche) paternelle est significativement liée à l’implication du père auprès de ses enfants, de la naissance à ses 18 ans. (Trahan, 2018)