Inclure les enfants porteurs de handicaps, quels qu’ils soient, au sein de crèches, d’écoles où il n’y pas que des enfants handicapés est une nécessité. C’est ce qu’affirme le comité d’experts, mandaté par le chef de l’état Français en 2019, dans son rapport des 1000 premiers jours.
Pourquoi est-ce une nécessité ? Parce que les interactions, les échanges que les enfants vont vivre avec les autres les tirent vers le haut, au point même (selon une étude citée dans le rapport) d’atténuer sensiblement les troubles neuro-développementaux.
Personnellement je trouve que cette affirmation est un peu timide en comparaison à ce que j’ai pu voir en crèche, où les enfants « inclus » accompagnés avec bienveillance vis-à-vis de leurs difficultés montraient des aptitudes spectaculaires en comparaison à « l’étiquette » qui leur avait été mise.
Inclure des enfants porteurs de handicap dès le plus jeune âge est une nécessité car c’est à ce moment que le cerveau subit ses plus grandes transformations. C’est à ce moment là qu’il est le plus « plastique », le plus malléable, et que les diverses stimulations présentes dans l’environnement de l’enfant vont avoir le plus d’effet.
Inclure des enfants porteurs de handicap c’est renforcer leur résilience, c’est leur donner un environnement qui va leur apporter des ressources pour faire face à leurs difficultés. Toujours selon étude citée par le rapport des 1000 premiers jours, il a été montré que « l’absence de stratégies inclusives aux âges précoces du développement favorise la survenue rapide d’un « sur-handicap », en précarisant et en excluant socialement les familles de ces enfants ».
Des solutions pleines de bon sens existent pour faire face aux difficultés que peuvent avoir nos enfants et cette recommandation faite à l’état Français en fait partie. La suivre demanderait des moyens, de la formation, mais quoi qu’il en soit un maigre coût en comparaison à la possibilité pour des enfants de se sentir acceptés tels qu’ils sont, qu’ils puissent être tirés vers le haut par d’autres enfants qui apprendront en retour la tolérance et l’entraide.
(1) (Gale et al., 2019) : La référence n’est pas détaillée dans le rapport.
(2) Baxter, A. J., Brugha, T. S., Erskine, H. E., Scheurer, R. W., Vos, T., & Scott, J. G. (2015). The epidemiology and global burden of autism spectrum disorders. Psychological medicine, 45(3), 601.
Rapport des 1000 premiers jours : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-1000-premiers-jours.pdf