fbpx

J’ai peur de ne pas aimer mon bébé

par Damien

« Dès que tu le verras tu l’aimeras ». Vraiment ?

À écouter monsieur et madame toutlemonde, on devrait aimer son bébé au premier regard, au premier contact. Mais la réalité est bien différente

Un contexte particulier

Avoir un enfant pour la première fois, le mettre au monde, c’est une expérience intense et inédite. Cela implique beaucoup de changements et d’ajustements à faire, beaucoup d’informations à assimiler en peu de temps, beaucoup de pression sociale à gérer, beaucoup de tension et de stress.

Et c’est pas fini ! Car le baby blues guette les mamans (80% d’entre elles passeront cette phase de vulnérabilité émotionnelle).

Alors oui, dans ce contexte ça peut être difficile d’aimer très fort son petit bébé, de l’aimer à chaque seconde et à chaque instant, alors que ton cerveau peine à réaliser tout ce qui se passe.

Une vision romancée

L’amour c’est quoi ? Est-ce un long fleuve tranquille, parfait, sans l’ombre d’une émotion négative ? Clairement pas ! L’amour ça se construit, au jour le jour. C’est ponctué de bons et de mauvais moments.

Une vision romancée de l’amour pourrait te conduire à penser que ce tu ressens n’est pas normal, que tu es une mauvaise mère, un mauvais père. Mais pas du tout. Ressentir des émotions négatives vis-à-vis de son bébé et de sa venue c’est normal.

Un sujet tabou 

C’est normal mais on en parle peu. On peut renoncer à parler de ses émotions négatives par peur d’être jugé(e), pourtant les garder pour soi n’est pas la bonne solution. 

Au contraire, ces émotions, alimentées par un sentiment de culpabilité peuvent prendre une dimension plus forte et générer beaucoup de stress.

Une personne de confiance

Si tu as dans ton entourage une personne en laquelle tu as confiance, n’hésite pas à lui parler. Tu dois pouvoir nommer ces émotions pour te sentir mieux, et les vivre plus sereinement

Si les émotions négatives persistent et t’empêchent de créer un lien avec ton enfant, n’hésite pas à en parler avec les professionnels de santé. Il peut s’agir d’un problème plus important comme un syndrome post-partum, ce qui nécessite bien plus qu’une écoute bienveillante.

En conclusion

Ressentir des émotions comme de la colère, de la frustration ou même ne rien ressentir vis-à-vis de son bébé dans les premiers temps n’a rien d’anormal. Ça prend du temps pour se faire à cette nouvelle vie, à la vie de parent

Le plus important est que tu puisses compter sur au moins une personne pour te soutenir, t’aider à ne pas culpabiliser et vivre au mieux cette période.